Tom, 18 ans, est mort au travail dans un abattoir en Bretagne, enseveli sous deux énormes caisses de morceaux de poulets. Ses parents tentent de comprendre. Etait-ce une fatalité ? L'accident aurait-il pu être évité ? Ouvriers, agriculteurs, routiers, marins-pêcheurs ou livreurs à vélo : en France, deux personnes meurent chaque jour au travail. Leur disparition fait parfois l'objet de quelques lignes dans la rubrique faits divers de la presse locale. D'autres restent handicapés à vie, promis à la mort sociale. Ces "gueules cassées" du capitalisme et de la course au profit sont 35 000 chaque année. Pourquoi ces "faits divers" ne deviennent-ils pas "faits de société" ?